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Préambule :
La Guadeloupe abrite un environnement complexe secoué périodiquement par des crises sociales de grande ampleur.
Sa situation économique, sociale et politique se dégrade alors que les moyens déployés pour contenir les dysfonctionnements observés sont
significatifs mais insuffisants.
Comment y pallier ?
La solution pourrait être de passer principalement par la réalisation d’investissements structurants plutôt que par le financement de mesures sociales destiné à compenser les handicaps structurels.
Mais pour la plupart des décideurs, la réalisation des investissements nécessaires est handicapée par l’absence de financements adaptés aux
réalités de nos territoires et de structures pour leur mise en place.
Or, cette réalité se caractérise depuis plusieurs décennies par une évolution défavorable des indicateurs qui rend urgente la mise en oeuvre de nouvelles logiques.
En effet la Guadeloupe est confrontée depuis de longues années aux mêmes problématiques économiques, sociales, politiques, et culturelles.
Des décennies de crises ont formaté des schémas de pensée, des modes d’action et des réflexions, qui favorisent encore le respect du principe :
« debouya pa péché »; de sorte que si l’idée de faire évoluer le système est largement partagée, personne ne parvient à créer les conditions du changement.
Quelques agrégats permettent d’appréhender la situation notamment :
- le chômage qui se maintient à des niveaux élevés, 17% en Guadeloupe contre 8% en métropole ;
- la pauvreté et les conditions de vie indignes qu’une partie de la population subit ; de plus, dans certaines zones l’accès à l’eau
potable reste très difficile ;
- le nombre de bénéficiaires du RSA qui représentait, au 31 janvier 2018, 15,6 % de la population contre 5,8 % en hexagone ;
- les prix pratiqués qui sont élevés, l’alimentation coûte 42 % plus cher, la téléphonie 60 % ;
La violence sous toutes ses formes est omniprésente.
La Guadeloupe affiche le même taux d’homicide que celui des Etats-Unis et des conflits sociaux d’une très forte intensité.
C’est dans ce contexte que l’entreprise est désormais placée au centre du dispositif en vue d’un nouveau développement.
Les jeunes n’ambitionnent plus de faire carrière dans la fonction publique comme leurs aînés et considèrent qu’être chef
d’entreprise est aujourd’hui aussi valorisant qu’être fonctionnaire.
Les moyens sont mis en oeuvres pour appuyer leurs initiatives, mais les changements sont peu visibles… ces moyens sont mal connus
ou perçus comme compliqués à mettre en oeuvre, voire insuffisants.
En définitive, force est de constater que les mesures décidées sont d’une efficacité limitée.
Comment expliquer cette situation ?
L’explication la plus pertinente réside dans le fait que l’appareil économique est faible.
Il n’existe quasiment pas d’industrie et tout est pratiquement importé. Cette situation nourrit à la fois le chômage (comme on ne produit
pas, on ne crée pas d’emploi) et la vie est chère (puisqu’il faut payer le coût du transport et de l’importation).
Il faudrait donc créer de nouveaux moteurs économiques et y associer de jeunes entrepreneurs.
Dans le passé, ce rôle a été confié à la banane, la canne ou l’ananas qui sont sur les marchés exports très concurrencés et à faible valeur
ajoutée.
Pour favoriser le développement de ces secteurs et d’une manière générale l’ensemble de l’économie, il faut lever les obstacles au
financement des entreprises et montrer que des outils existent. C’est ce que le séminaire qui s’est tenu au WORDL TRADE CENTER de JARRY le 05 octobre 2022 visait à mettre en avant.
Quelles règles et quels principes doivent être imaginés pour faciliter le développement économique et social de notre département dans les prochaines années car on ne peut transformer la réalité que si on la connait.
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